Auteur: David BONGARD, Jean-François CAPELLE, Julie DUMAS, Michel FOURNIER, Robin GRAVEL, Laurent Maurice LAFONTANT, Jeanne LAGABRIELLE, Claudel MASSÉ, Luc-Alexandre PERRON, Réjean ROY, Arnaud RUELENS-LEPOUTRE et Jean SIMONEAU

ISBN: 978-2-923815-14-5

Nombre de pages: 132

Prix (papier): 19.95$

Prix (ePdf): 9.99$

Prix (ePub): 9.99$

Espaliers aux mots d’or : Le collectif le plus achevé de L’arc-en-ciel littéraire

Paru l’année dernière, Espaliers aux mots d’or est le dernier collectif de prose en date de cette maison d’édition servant la communauté LGBT. Et quelle superbe collection on retrouve entre ses pages!

Outre les récits des lauréats des prix littéraires Marcel F. Raymond, qui sont maintenant une tradition bien ancrée dans ces recueils, un total de 12 histoires courtes font acte de présence dans cet ouvrage. Une fois n’est pas coutume, ce collectif est bon d’une couverture à l’autre! Vous vous surprendrez à vous demander, une fois rendu à la dernière page « Quoi? Pas déjà fini? ».

Comme il se doit, les trois lauréats dont je parlais précédemment ouvrent les festivités, avec Jeanne Lagabrielle, qui nous concocte l’histoire du premier bourreau de la Nouvelle-France, dans Sonnez trompettes, battez tambours! Le récit captive, sur fond historique, tout comme celui de Claudel Massé, De Berlin à Vienne en passant par Washington. Un professeur d’allemand à la retraite en couple avec un juif découvre l’identité de ses célèbres parents biologiques. Une histoire insolite et touchante, dont je recommande fortement la lecture. On termine le triumvirat avec Julie Dumas, qui signe Vers toi, un récit drôle et tendre sur la rencontre entre une femme ayant besoin de lunettes, et une optométriste. La suite ne ressemble en rien aux promotions de Lunetteries New Look!

Malgré leur statut de lauréats, ces courts récits ont de la sérieuse concurrence avec les autres histoires présentées dans ce collectif. Jean Simoneau, avec une histoire délicieusement tordue, nous régale d’un chantage en apparence classique, mais la finale ne l’est certes pas! Robin Gravel narre une visite à l’église, dans Sacrée Rose Alice!, où la foi du personnage principal est un peu trop ardente pour ce lieu de culte. Il continue dans la veine humoristique avec les aléas des sites de rencontre, dans Quel rendez-vous!

Luc-Alexandre Perron offre un Parcours qui ravivera des souvenirs, pas toujours heureux, dans les mémoires d’une certaine génération de gais. Michel Fournier raconte l’élaboration d’une murale dans De la fenêtre de ma cuisine. Impasse, de Laurent Maurice Lafontant, aborde une problématique présente chez plusieurs couples gais, soit le péril des relations ouvertes, ou ce qui se passe quand seulement un des amants va voir ailleurs. Une illustration parfaite de l’expression lâcher la proie pour l’ombre.

Nouvelle homosexualité, de David Bongard, narre la rencontre de deux mondes, que tout sépare, sauf l’amour qui verra son triomphe durer trop peu de temps. Chronique d’un Bixi, de Jean-François Capelle, parle de cette nouveauté dans le paysage urbain montréalais avec beaucoup d’esprit. In memoriam, de Jeanne Lagabrielle, se veut un plaidoyer touchant sur l’importance de ne jamais oublier les petits et grands moments de la vie, même lorsque la mémoire fuit aussi vite que le temps. La Poule aux œufs d’or, de Arnaud Ruelens-Lepoutre, raconte la passion partagée par une femme flétrie et un amant encore vert.

Réjean Roy nous fait presque le coup de L’Opuscule à l’encre rose, avec la première version, en prose, de ce qui va devenir J’ai connu la mort. Il est intéressant pour un esprit curieux de voir la genèse de cet ensemble de poèmes. Le récit en prose est bon, mais à mon avis, doit céder le pas à sa version en vers, supérieure.

Il est rare, dans le domaine des collectifs, de tomber sur un recueil bon d’une couverture à l’autre. C’est pourtant le pari que gagne avec brio Espaliers aux mots d’or. Même si vous êtes de la catégorie que rien, ou presque, n’intéresse, vous ne pourrez que vous incliner devant la qualité et la diversité des histoires réunies ici. Je crois qu’il s’agit du meilleur collectif de l’Arc-en-ciel littéraire publié jusqu’à maintenant.

Je vous le recommande, surtout si vous ne connaissez pas cette maison d’édition, et que vous voulez découvrir la littérature LGBT dans ce qu’elle a de plus diversifié. Non seulement vous risquez d’aimer, mais également de réserver une place dans votre bibliothèque pour les autres recueils publiés.

Par : Mario Landerman  http://www.zoneculture.info/


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